Caroline Yadan : « Mon COEUR saigne »

19 février 2025 - 16:53

L’annonce du Hamas sur la restitution des corps de quatre otages israéliens, dont ceux de la famille Bibas, a provoqué une vive émotion. Alors que la liste des derniers otages vivants attendus samedi ne mentionne pas Ohad Yahalomi, l’espoir de retrouver le Franco-Israélien en vie s’amenuise. La députée Caroline Yadan réagit à ces tragiques nouvelles à notre micro.

L’information n’a pas été officialisée par l’État d’Israël, mais elle a suscité une vague d’émotion. Le Hamas a annoncé que les corps de quatre otages israéliens, dont ceux de Kfir, Ariel et leur mère Shiri Bibas, seraient rendus demain, jeudi.

Hier, le Forum des familles a également révélé le nom des derniers otages vivants de la phase 1 devant être libérés samedi. Une liste sur laquelle ne figure pas Ohad Yahalomi, dernier otage franco-israélien détenu par le Hamas. Une nouvelle qui laisse peu d’espoir quant aux chances de survie de cet homme de cinquante ans.

Députée des Français de l’étranger pour Israël, Caroline Yadan réagit à ces terribles annonces à notre micro.

« Mon cœur saigne » : très vite après l’annonce faite par le Hamas, la députée poste un long message sur son compte X pour exprimer son « infinie tristesse » et son « profond désespoir ».

À Radio Shalom, Caroline Yadan laisse éclater sa colère contre l’organisation terroriste palestinienne, coupable de la mort des deux jeunes enfants et de leur mère : « Le Hamas tue des enfants juifs comme le faisaient les nazis il y a 80 ans. » Pour la parlementaire, « le monde doit aussi réaliser que le Hamas plonge les Palestiniens dans des ténèbres islamistes, des ténèbres de mort, de torture et de barbarie ». Selon elle, « le Hamas est l’ennemi absolu de l’humanité », et il ne peut en aucun cas être envisagé dans l’avenir de la bande de Gaza : « Il ne doit jamais faire partie d’aucune négociation. »

Alors que l’incertitude règne sur le sort d’Ohad Yahalomi, dernier otage franco-israélien, Caroline Yadan assure qu’on aurait pu « faire beaucoup plus » pour sensibiliser la population française.

« Les médias auraient pu rappeler plus régulièrement le nom des otages français. Les mairies auraient pu afficher leurs visages, notamment ceux d’Ohad Yahalomi et d’Ofer Calderon. » Même si cela n’aurait pas forcément garanti leur retour en vie, Caroline Yadan s’interroge : « Je regrette profondément que certains aient même arraché les affiches d’otages. Quand je pense à Kfir, Ariel, Shiri, et surtout à Yarden, je me demande comment il pourra survivre à cette horreur absolue. Comment peut-on, en tant que société, rester silencieux face à la détention et aux souffrances d’otages comme Omer Benhami, Or Levi ou Eli Sharabi, dont nous avons vu les visages émaciés après 480 jours de captivité dans les tunnels ? »

Sur le rôle trouble des organisations humanitaires, la parlementaire se montre aussi très critique : « Il faudra enquêter sur l’inaction de la Croix-Rouge : pourquoi n’a-t-elle pas livré de médicaments ? Pourquoi n’a-t-elle pas rendu visite aux otages ? Pire encore, pourquoi a-t-elle participé à cette mascarade de l'interview d'Eli Sharabi pour lui briser davantage le cœur en lui faisant croire que sa famille était en vie ? » Elle accuse aussi l’UNICEF d’oublier les enfants juifs et israéliens : « C’est le même deux poids, deux mesures que nous observons dans certains mouvements féministes, qui ont été bien silencieux face aux viols systématiques et aux sévices sexuels du 7 octobre. »

Cet entretien fut aussi l’occasion pour Caroline Yadan de réagir au message de condoléances à la famille Bibas posté sur X par deux députés de La France Insoumise. « J’ai tweeté tout de suite », nous confie-t-elle, pour dénoncer le double discours des Insoumis, et notamment d’Ersillia Soudais : « Comment peut-on publier un tel message alors qu’elle a été l’une des premières à critiquer l’affichage de la photo de Kfir Bibas sur son bureau, à minimiser la montée de l’antisémitisme ou encore à défendre des figures islamistes radicales ? Comment ose-t-elle parler de douleur alors qu’elle a qua lifié l’extradition du terroriste Salah Hamouri de "déportation" ? »

La députée rappelle d’ailleurs qu’elle a publié une tribune pour demander aux socialistes et aux autres forces de gauche de rompre avec les Insoumis : « Un parti qui qualifie le Hamas de "résistance" ne peut être fréquentable par aucun membre du bloc républicain. »

Jérémy Chicheportiche