Nicolas Sarkozy condamné à cinq ans d'emprisonnement pour association de malfaiteurs dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007

25 septembre 2025 - 18:29

Retour en France à la sortie du tribunal, l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy a réagi à sa condamnation à cinq ans de prison avec mandat de dépôt différé pour association de malfaiteurs dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle victorieuse en 2007.

La justice reproche à l’ancien chef de l’État d’avoir laissé ses proches solliciter des fonds auprès du régime de Mouammar Kadhafi, sans preuve que ces sommes aient effectivement alimenté sa campagne. C'est avec un ton grave et déterminé que Nicolas Sarkozy a réagi à sa sortie cet après-midi de la salle d'audience du tribunal correctionnel de Paris.

Le tribunal a toutefois relaxé l'ancien président des chefs de corruption passive, de détournement de fonds publics libyens et de financement illicite de campagne électorale, ce que n'a pas manqué de souligner l'ex-chef d'Etat.

En tout cas Nicolas Sarkozy sera convoqué le 13 octobre prochain par le Parquet national financier pour déterminer sa date d'incarcération, L'incarcération doit ensuite débuter dans un délai de quatre mois maximums. Toutefois, Nicolas Sarkozy, qui a 70 ans, peut demander une libération conditionnelle du fait de son âge. Même s'il a annoncé qu'il ferait appel, cette procédure n'empêchera pas l'incarcération de Nicolas Sarkozy, dans l'attente d'un nouveau procès.

 La droite au chevet de l'ancien président

Valérie Pécresse a salué sur son compte X "un grand président de la République, qui a su réformer notre pays, et le protéger à travers les crises". "Ce traitement exceptionnel, que rien ne justifie, dit tout de ce jugement politique", a réagi sur X l'eurodéputé et vice-président des Républicains (LR), François-Xavier Bellamy. "Nicolas Sarkozy a beaucoup apporté à la France", écrit le président du parti Les Républicains Bruno Retailleau  dans un communiqué. "Je ne doute pas qu’il saura mettre toute son énergie à se défendre devant la cour d’appel et faire prévaloir son innocence." Un peu plus tôt, Marine Le Pen a estimé, dans un message, que le choix de "l’exécution provisoire" par ce même tribunal correctionnel de Paris, représente "un grand danger". Elle-même a été condamnée à cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire par ce même tribunal en avril.

Pour en revenir à Nicolas Sarkozy l'ex-président détient un triste record puisqu’il devient le premier ancien chef de l'Etat de la Ve République à se voir infliger une peine de prison ferme.

Raphaël Uzan

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